Assurances et questionnaire médical
Lors de
la souscription d’un contrat d’assurance, il arrive que l’assureur demande au client de remplir un questionnaire
médical. Cela se produit notamment en cas de souscription d’une assurance santé
ou d’une assurance emprunteur. Le
questionnaire médical peut être également requis en fonction de l’âge de
l’assuré surtout lorsque celui-ci a plus de 50 ans.
Qu’est-ce que le questionnaire
médical ?
Le
questionnaire médical permet à l’assureur de pouvoir évaluer les risques de
santé de l’assuré avant de s’engager à les couvrir. Il s’agit d’un document
confidentiel dans lequel toutes les informations sur l’état médical de l’assuré
sont indiquées. En fonction du type de contrat, le questionnaire est parfois
obligatoire même si l’assuré peut refuser de s’y soumettre. A noter que pour une complémentaire santé, les
mutuelles demandent plus rarement un questionnaire médical par rapport aux
compagnies d’assurance.
Il existe 2 types de questionnaires :
-
le questionnaire médical simplifié qui comporte
généralement une dizaine de questions qui reste relativement facile à remplir.
-
le questionnaire médical par pathologie qui
demandera beaucoup plus de détails par rapport aux éventuelles maladies dont
souffrirait l’assuré.
Les
questions posées sont principalement orientées sur les points suivants :
-
Le profil de l’assuré : âge, taille, poids…
-
La santé de l’assuré : maladie héréditaire
ou incurable, opération récente, séquelles éventuelles,…
-
Le mode de vie de l’assuré : s’il est
fumeur ou non, s’il pratique un sport ou un loisir à risque…
Quels impacts à la
souscription ?
Grâce à
toutes ces informations indiquées par l’assuré, la compagnie d’assurance évalue
le risque et peut proposer une offre et une tarification plus adaptées. A
l’issue du questionnaire médical il y a plusieurs possibilités :
-
L’acceptation : le contrat peut être signé
car l’assuré ne présente pas de risque aggravant
-
Le refus : suite aux réponses indiquées,
l’assureur peut estimer qu’il est trop risqué de couvrir une personne. Dans ce
cas il n’y a pas de prise en charge. En cas de refus, le particulier peut se
tourner vers le Bureau Central des Tarifications. Il y a également des
courtiers qui pourront lui trouver une assurance où il n’aura pas à remplir de
questionnaire médical.
-
La surprime ou surcotisation : en fonction
des pathologies renseignées, une surprime peut être déterminée pour une ou plusieurs
garanties d’un contrat. L’assuré paiera donc une cotisation plus chère au moment
de la souscription. Mais il bénéficiera des mêmes couvertures que les autres.
-
Les réserves médicales ou aménagements :
l’assuré est pris en charge mais certaines exclusions peuvent être rajoutées à
son contrat.
Attention aux fausses déclarations !
Ainsi,
compte tenu du rôle du questionnaire médical sur l’appréciation du risque lors
de la souscription, il va de soi que la fausse déclaration est formellement déconseillée.
En effet, cette pratique porte préjudice à l’assuré qui peut se retrouver sans
assurance d’un jour à l’autre. De plus en cas de sinistre aucune indemnisation
ne lui sera versée. Pour preuve, l’article L 113-8 du code des assurances
stipule que « […] le contrat d'assurance
est nul en cas de réticence ou de fausse déclaration intentionnelle de la part
de l'assuré, quand cette réticence ou cette fausse déclaration change l'objet
du risque ou en diminue l'opinion pour l'assureur, alors même que le risque omis
ou dénaturé par l'assuré a été sans influence sur le sinistre. »
Zoom sur la convention AERAS
Pour
les personnes souffrant de certaines pathologies, tout n’est pas perdu pour
autant. En effet il existe la convention AERAS (S’Assurer et Emprunter avec un
Risque Aggravé de Santé) qui a pour but de faciliter l’accès à l’assurance et à
l’emprunt aux personnes qui souffrent ou qui ont déjà souffert de maladies
graves. Pour pourrez d’ailleurs trouver plus d’informations sur le site www.aeras-infos.fr
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