Et si l'éducation financière évitait les crises socio-économiques ?
Quel est le point commun entre la réforme des retraites, la crise des gilets jaunes et le manque de confiance envers les banquiers et les assureurs ? La première réponse est indéniablement le manque ou les lacunes en termes d’éducation financière et de sensibilisation. Peu importent la cause ou le projet qui nous animent si nous ne sommes pas en mesure d’argumenter suffisamment pour expliquer notre position ; cela génère des frustrations voire des conflits.
Nombreux sont les français qui ignorent par où commencer au
moment de réaliser un investissement ou comment choisir le meilleur contrat d’assurance.
En mars 2019, la Banque de France constatait cela à travers une enquête Audirep
confirmant que 77% d’entre nous estiment avoir un niveau faible ou moyen.
L’éducation financière devient problématique du fait de ses
impacts socio-économiques notamment sur les deux dernières années en France (inutile
de revenir sur cet épisode…).
Pour remédier de manière concrète à ce constat, il est d’abord
important de reconnaitre un élément factuel : les informations financières
sont perçues comme complexes ou inaccessibles par les français. En effet, entre :
- les « petites lignes » que les clients ne lisent pas,
- les « clauses » qu’ils ne découvrent que quand ils ont un sinistre
- et «les taux » auxquels ils ne comprennent pas grand-chose, il reste difficile de faire le lien entre ce qui est conseillé, ce qui est payé et ce qu’attend le client.
Par ailleurs, au-delà de la question de la confiance et de l’intérêt
du client, il est surtout important de s’interroger sur les connaissances du prospect
dès l’entrée en relation. Il est vrai que les réglementations ont bien évolué
dans le sens des consommateurs ces dernières années. Partant d’un constat « d’asymétrie
d’information », les régulateurs aussi bien européens que français ont
renforcé et /ou mis en place plusieurs mesures et fait émerger la notion de
protection de la clientèle. Celle-ci vise à encadrer les dérives commerciales qui
peuvent se produire. A cet effet, plusieurs règles et devoirs ont été mis en place.
On peut par exemple citer :
- Le devoir de conseil
- La directive de distribution de l’assurance
- La RGPD (qu’on ne présente plus et qui rentre pourtant dans cadre)
- La loi PACTE dans une certaine mesure (si si vous avez bien lu ).
Ces mesures sont toutes importantes mais bien souvent ignorées
par le grand public et les consommateurs. De ce fait, ils ne connaissent pas
tous les leviers et moyens à leur disposition. Et c’est là où la notion d’éducation
voire de sensibilisation financière prend tout son sens. La France est l’un des
pays les plus en retard sur ce sujet.
De manière très concrète, il y a 3 principaux leviers pour
améliorer la situation :
- La simplification du discours et de la documentation sur tous les sujets financiers
- L’éducation financière ambitieuse du grand public – à cet effet la Banque de France a créé un site qui aide le grandpublic et notamment les jeunes à se familiariser avec le sujet. – Et pour les fans de podcasts…nous vous suggérons d’écouter le podcast UP'Eco qui existe depuis quelques mois et sensibilise le grand public sur différents sujets (immobilier, assurance, investissement, protection sociale...)
- La « désensibilisation » et la meilleure distribution de produits financiers simplifiés destiné au grand public.
- Ne jamais souscrire ou conclure vos projets en urgence afin de prendre le temps de faire les comparaisons nécessaires
- Penser à vérifier les clauses des contrats souscrits notamment pour les franchises des sinistres qui pourraient pour arriver de manière plus probable
- Toujours se recentrer sur son projet et ses besoins car le principal intéressé c'est VOUS !
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