Dépendance : zoom sur les assurances
Après mon précédent post sur la dépendance, il me paraissait
logique de vous parler de ce que
proposent les assurances pour ce qui est aujourd’hui qualifié de 5ème
risque ou 5ème branche de la Sécurité Sociale.
Nous sommes aujourd’hui plus de 1,5 millions de français à avoir souscrit une assurance dépendance
spécifique. Ce chiffre reste insuffisant quand on connait les dépenses
exorbitantes auxquelles une personne dépendante doit faire face.
Le sujet encore récent fait que l’offre n’est pas encore
assez étoffée. Par ailleurs, les offres sur le marché sont assez
hétérogènes et en tant que particulier on a parfois du mal à s’y retrouver. Et
certaines compagnies tardent à proposer à leurs clients quelque chose de
concret. Il est vrai qu’il y a encore quelques difficultés à évaluer
le risque. D’autant plus qu’il n’est pas facile de réduire les risques de
pertes d’autonomie.
Pourtant, c’est l’occasion de créer des offres plus
innovantes sous formes de packages tenant compte des différentes contraintes
auxquelles une personne dépendante est confrontée. Les
assureurs peinent à proposer des contrats qui traitent bien les multiples
aspects de la dépendance. Il y a certes les services d’assistance que les
assurés peuvent solliciter mais cela est possible sous certaines conditions. Pour rappel, les
dépenses supplémentaires pour une personne dépendante peuvent aller jusqu’à
30 000€ par an. Et certains services indispensables sont beaucoup plus
élevés dans les grandes villes ou en région parisienne.
Actuellement
on retrouve sur le marché des assurances spécifiques à la dépendance, mais
aussi des options rattachées à un contrat prévoyance ou un contrat épargne.
- Les assurances spécifiques : elles sont principalement dédiées à la dépendance et offrent également un panel de services d’assistance à la disposition des assurés. Les indemnisations proposées sont en fonction du niveau de dépendance.
- les options liées à un contrat prévoyance : il faut d’abord savoir que le contrat prévoyance garantit des causes telles que l’incapacité, l’invalidité et le décès. Certains assureurs proposent donc d’y greffer une option dépendance. Toutefois si le risque ne se produit pas, les cotisations versées sont perdues. Il convient de vérifier le taux d’incapacité ou le niveau de dépendance à partir duquel une indemnisation est prévue.
- les options liées à un contrat épargne : il s’agit la plupart du temps de contrats d’assurance vie. Les fonds sont alors débloqués sous forme de rente dont le montant est fixé en fonction du capital disponible.
Voici quelques informations qui vous aideront à mieux
choisir votre assurance dépendance :
- L’âge de souscription : plus on est jeune à la souscription et moins la cotisation est élevée. Cela peut entre autres s’expliquer par le fait qu’un questionnaire médical est à remplir avant l’adhésion. Dans les faits, les particuliers commencent à penser à la dépendance vers 50 ans. L’âge limite de souscription est entre 70 et 75 ans en fonction des assureurs.
- Les cotisations : elles varient en fonction de l’âge et de l’état de santé de l’assuré. Mais il y a également d’autres paramètres économiques et sociaux qui rentrent en compte. C’est ce qui explique parfois la hausse des cotisations d’une année sur l’autre.
- Le délai de carence : c’est une période pendant laquelle la garantie souscrite ne s’applique pas. Elle varie entre un an et trois ans. Si l’assuré devient dépendant pendant cette période ses cotisations lui sont remboursées.
- Le délai de franchise : c’est le nombre de jours d’attente entre la survenance du risque et le début de l’indemnisation. Il est généralement de 90 jours.
- La résiliation : les contrats peuvent être résiliés ou réduits. La résiliation peut parfois entraîner la perte des cotisations effectuées surtout dans le cadre d’un contrat prévoyance ou un contrat spécifique. Les cotisations sont également perdues en cas de décès de l’assuré sauf pour les contrats épargne. Quant à la réduction, elle intervient en cas de suspension des versements. Les garanties sont alors « réduites » et proportionnelles aux versements déjà effectués.
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