Epargne - les français maintiennent le cap

     Les ménages épargnent près de 17% de leurs revenus (précisément 16,8% selon une étude de l’Insee). Une chose qui ne s’est pas produite depuis …1983. Livret A, assurance vie, épargne bancaire  ou encore actions, et obligations sont les principaux placements.  Au vu de la situation actuelle en France, ce chiffre semble surprendre une bonne partie de la population. 

 A y voir de plus près, on constate un repli de l’assurance vie. Celle-ci est en phase de décollecte depuis plus d’un an. Entre janvier et avril 2012, près de 2,1 milliards d'euros ont été retirés. Les particuliers préfèrent des placements liquides. L’avantage ? C'est la possibilité de retirer  l’argent plus facilement. Autrement dit, épargner OK mais il faut aussi que l’argent puisse être débloqué rapidement en cas de besoin. Ainsi, entre une assurance vie dont les fonds ne sont pas disponibles dans l’immédiat et un livret A à 2,25% dont le plafond a été augmenté leur choix est fait ! 

Peur, pessimisme ou confiance en l’avenir ? On peut parler ici d’épargne sécuritaire. Ce réflexe révèle un comportement de repli et un acte sécuritaire. Cette attitude peut s'expliquer par la situation instable dans la zone Euro et de l’économie mondiale. En temps de crise on pense d’abord à sécuriser notre argent et à avoir une réserve en cas d’imprévu.  

  Est-il possible de mettre de côté 17% de ses revenus alors que ceux-ci n’ont pas beaucoup augmenté ?   

     Qui parle d’épargne sous entend également une réduction de certaines dépenses de la part des foyers…ou une augmentation des revenus. Tablons plutôt sur la première option car c’est ce que vit la majorité des français. A vrai dire, ce sont plutôt certains postes de dépenses qui sont sacrifiés ou réduits au profit de l’épargne. Le premier d'entre eux reste les loisirs. 

Aujourd’hui, ce n’est pas pour rien que les concepts de « cocooning », « fait maison » ou encore les « déstockages » ont le vent en poupe. Et oui la restriction budgétaire (ou la rigueur) s’est aussi invitée dans l’environnement familial.  En définitive, ce n'est pas parce que l'épargne reste importante que la situation financière s'améliore pour autant. Une étude récente sur les découverts bancaires révèle que près de 21% des français se retrouvent dans cette situation tous les mois.