Le Digital, le nouvel enjeu des assureurs
Quand
on parle de digitalisation, nombreuses sont les entreprises (y compris dans les
assurances) qui ne savent pas réellement par où commencer ou qui pensent qu’il
suffit tout simplement de relooker leurs sites institutionnels. Non messieurs
dames, la digitalisation c’est une autre approche, une nouvelle vision, tout
simplement un autre …monde. L’enjeu est de (re)mettre le client au centre des
actions et trouver de nouveaux moyens de créer, maintenir ou faire évoluer la
relation entre les clients et l’assureur.
D’ailleurs,
ce n’est pas pour rien qu’on parle de la nécessité d’être
« disruptif » pour être en mesure de révolutionner les assurances. Il
s’agit de saisir l’opportunité d’innover notamment au niveau de la relation
client, de développer de nouveaux services et pourquoi pas inventer l’assurance
de demain !
Sauf
que pour le moment, les acteurs de l’assurance (ou du moins certains) sont à la traine. Seuls 39% des
assureurs ont un budget alloué à l’innovation*. Les professionnels de
l’assurance ont l’habitude de dire que l’assurance est un produit long…très long. Autrement dit, contrairement à d’autres
domaines tels que la banque, les retombées des investissements et des choix effectués
par un assureur n’interviennent que plusieurs années après. D’où la nécessité
de bien évaluer les risques, d’anticiper au maximum certains comportements
sociaux et attentes des clients.
Et ces
« précautions » peuvent paraître comme des contraintes dans une
société où les choses vont très vite notamment pour les services et les
innovations digitales. A tel point que certaines actions deviennent obsolètes
avant même d’être concrétisées chez certaines compagnies ou mutuelles. Par
exemple, proposer une application de type « compte client » ne peut
plus être considéré comme une innovation mais plutôt comme une nécessité en
2016. Doit-on en arriver à demander aux assureurs de se "hâter lentement" ?? La question peut se poser.
Or
en termes de transformation digitale, les assureurs sont confrontés au
double défi du renouvellement et de la rapidité. A cela s’ajoute l’obligation
de faire évoluer les business modèles. Ils sont donc condamnés à se renouveler et à
trouver des alternatives ou des solutions concernant tous ces process lourds,
nécessaires et pouvant être jugés obsolètes par leur clientèle. C’est le cas de
la gestion des sinistres. A l’heure où tout est accessible en un clic, il est
normal que les assurés ne comprennent pas la lenteur des traitements de leurs
dossiers. Pourquoi plusieurs jours ou semaines s’écoulent entre le moment où ils
transmettent un dossier complet et le versement de leur indemnisation ?
Le casse-tête du digital et
l’urgence de l’efficacité
Par
conséquent, on ne pourra faire une transformation digitale efficiente sans une
gestion et un back office plus moderne et plus réactif. A titre d’exemple, BNP
Paribas lance du 09 février au 18 avril 2016 une compétition sur Kaggle sur
l’accélération de la gestion des sinistres pour améliorer son service client.
Mieux
encore, on peut aisément avancer que l’amélioration de la gestion et du back
office est partie intégrante (et incontournable) de la transformation digitale. D’où l’intérêt de
percevoir le digital de façon globale et de l’intégrer à toutes les étapes du
fonctionnement de l’assurance.
Car
avec le digital, l’ensemble du parcours client est modifié. Il est donc
nécessaire pour l’assureur de penser autrement s’il ne veut pas être laissé en
rade.
L’assurance
possède cela de contradictoire : c’est-à-dire le fait d’être en mesure de
digitaliser ces actions et options qui facilitent la vie du client mais d’être
également incapable (pour le moment) de
challenger certains aspects du process.
Le
digital représente donc un défi et une opportunité de penser différemment les
assurances à condition d’avoir en ligne de mire les besoins du client.
*Etude réalisée par KPMG en 2015
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